Dan Reles est juif et flic à Austin. Ce qui n'est pas facile tous les jours. Sa femme est alcoolique, son fils est traumatisé. Le rêve américain dans toute sa splendeur, car cette belle petite famille emménage tout juste dans les beaux quartiers.
Papa Reles décide alors de leur rendre visite à l'improviste. Au volant d'une Oldsmobile volée à un maquereau mort, un tuyau d'échappement planté dans la gorge, et en compagnie d'Irina, une prostituée en cavale. La surprise quoi.
Vingt ans qu'ils ne s'étaient pas vus. Reles sénior était homme de main pour la mafia, chauffeur parfois, encaisseur souvent, ex-taulard et ancien boxeur. Un pedigree fort peu reluisant pour un flic de la crim'. Pourtant, Dan ne se sent pas de tourner le dos au paternel. Celui-ci est vieux, aux abois, et poursuivi par Zelig, "le dernier juif debout", un caïd de la vieille école. Les Reles vont devoir se serrer les coudes, car pour récupérer la fille, Zelig est prêt à tout. Avec ses sbires, des flingues, et de quoi faire péter quelques immeubles, il mettra la ville à feu et à sang. A plus de 70 balais, il a survécu à tout, sans jamais craindre personne. Zelig est cintré, il ira jusqu'au bout. Ce n'est plus une vendetta, c'est une guerre. Les Reles auront besoin du F.B.I. , et de toutes leurs ressources pour survivre aux prochaines quarante-huit heures.
Ce roman fait partie des "Chroniques du Texas", inaugurées par Dirty Sally, où nous faisions la connaissance de Dan Reles, d'Austin et de sa brigade criminelle. Situé dans les années 90, ce dernier volet en date est à mon goût. Il est crade, violent et agité. Au pays de l'oncle Sam, pour la rédemption, ou tout simplement pour ne pas perdre la face, nos personnages joueront toutes leurs cartes, jusqu'au dénouement.
Tonton Ellroy nous en dit que: "le style de Simon est aussi fascinant que ses personnages".
C'est maintenant à vous de voir si vous êtes d'accord avec lui.