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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 15:34

bruen-requiem.gifest pour votre humble serviteur l'occasion de taquiner le Bruen nouveau. Mon cher Kenny sort chez Fayard un polar. Ce n'est pas un R&B, ni un Taylor. Une variation peut-être, si vous me passez le terme.

 

Shea est irish, et bon teint. Il est gardai, joue au hurling et collectionne les chapelets.

C'est aussi un grand malade dont le passe-temps est d'étrangler des femmes. Dans le cadre d'un échange avec le N.Y.P.D. , il magouille ce qu'il faut pour embarquer direction les States. Débarquant en conquérant, notre sympathique psychopathe se voit déjà croquer dans la grosse pomme. On lui assigne alors un équipier du tonnerre, Barka, accro du matraquage et vendu malgré lui. Sa soeur retardée est en institution, et la gentille Lucia coûte un pognon fou. Un triste salaire de fonctionnaire n'y suffisant pas, le flic palpe chez les ritals. Et ce joyeux merdier d'arpenter les rues de New-York afin d'y faire régner l'ordre et la loi, version Bruen. 

 

Voilà en gros pour l'histoire. Mais comme en cuisine, c'est à la cuisson que la recette se révèlera, et sous la casserole, la chaleur monte...

 

La griffe de Bruen est intacte, des paragraphes brefs et des persos hallucinés. La violence et l'absurde allant de concert, et ses habituelles miscellanées pour lancer un nouveau chapitre. L'écriture est percutante et l'intrigue plutôt légère.

 

Ses détracteurs pourraient se rengorger, dire que c'est esquissé plus que construit, schématique plus que dépeint. Emettre des tss, et des bruits peu amènes tout en avançant que Bruen ne s'est pas foulé, et qu'il nous torche son truc vite fait.

 

Mais l'air de rien, sous ses airs de cartoon halluciné, le bouquin nous emmène tranquillement où il veut, et nous laisse au final sur une belle petite pirouette.

On y croise avec plaisir Taylor, en oracle imbibé, saluant le départ de Shea avec pinte, tremblotte, et perspicacité.

 

Ce qu'il y a d'injuste avec le talent, c'est qu'un mauvais Bruen un jour de colique, vaut toujours plus que son pesant de cacahuètes. On n'y peut rien, et n'étant pas moi-même un détracteur de Bruen, je ne peux que me réjouir de cette folle, mais trop courte virée du côté de Brooklyn.

 

Que dire d'autre?

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commentaires

K
<br /> Un Bruen, et à Brooklyn en plus... très très tentant !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> En fait, il y a deux Bruen à sortir de concert, Une Pinte de Bruen vol1, rassemblant ses premiers écrits, et le Brooklyn Requiem. les deux ouvrages sont sortis chez Fayard noir, j'ai hésité, puis<br /> choisi le dernier en date plutôt que le plus ancien.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Que dire d'autre ? Par exemple, que ceux qui aiment vont aimer, que ceux qui détestent vont détester, que ceux qui ne connaissent pas se jettent sur cet auteur qui est l'un des plus prolifiques et<br /> des plus doués de sa génération. Tu l'auras compris, je suis fan et je l'attaque dimanche ... si mes enfants me laissent finir le bouquin que j'ai en cours.<br /> Bel article !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> D'accord avec toi, mais j'aime conclure par une question purement rhétorique. Et puis laisser un poil de champs libre au lecteur. J'espère que les enfants seront sages!<br /> <br /> <br /> <br />

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Plusieurs cordes...

... A mon arc?

Mon beau-père, paix à son âme,  me disait souvent qu'un touche-à-tout,  n'était bon nulle part, mais mauvais en tout!

Ce bon sens,  un peu terre à terre m'a toujours fait sourire.

Pas forcement pour les raisons auxquelles l'instigateur du proverbe pouvait songer!

Le dilettantisme est une forme d'art que la morale méprise. Et bien, si se consacrer aux arts,  par pur et simple plaisir de la chose est un crime, sachez que je suis un criminel.

Je réflechissais à tout cela, car mon ouvrage informatique, s'il colporte honnêtement mon amour du polar, vous déroutera  peut-être  par ses vélléités poétiques.

Mea culpa mes amis. La faute m'en incombe, et je vais tenter de m'expliquer...

J'en reviens à cette superbe maxime à l'origine de ce texte, et,  j'ai envie de lui assener cette autre pépite du genre: Ne s'attendre à rien, c'est être prêt à tout!

C'est ainsi, avec cette toute orientale tournure d'esprit que j'ai conçu cet espace.
Je laisse aux mots, toute lattitude pour prendre la parole...

J'espère, bien sincèrement que vous apprécierez mon outrecuidance, et que mes errements ne vous lasseront pas! Ou alors, pas tout de suite!

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