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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 20:16

ou le marathon technologique des retardés du multimédia... Car oui pour certains des plus démunis d'entre nous face aux progrès de l'informatique, c'est une gageure que de prendre quelques innocentes photos pour les mettre en ligne. Je travaille sur ces trois photos depuis déjà plus de deux jours, je vous épargne les détails sordides.

Et donc ouf, soulagement, me voilà bon dernier sans doute, mais essouflé et poisseux je suis tout simplement ravi d'en avoir fini!

 

N'ergotons plus, je vous offre donc, en direct de chez moi, le choix littéraire de Constantin:

 

                                      IMGP0721.JPG

 Un seul mot, bravo. Plaisir des yeux, mais aussi  des papilles:

 

                                                       IMGP0723.JPG

 Ps, j'ai déjà avalé une des tablettes de chocolat comme un gosse...

 

Cerise sur le gâteau voire comble du raffinement, le mug du champion frappé de ses armoiries:

 

                                                                                    IMGP0726.JPG

 

Alors Liberto, heureux?

 

                        IMGP0729-copie-1.JPG

 

Ouais! Et même bluffé par l'incroyable efficacité de Constantin. C'est un as, un caïd, un champion, au swap contest, c'est un roi, son colis c'est le panard, je chanterai ses louanges et brûlerai des cierges!IMGP0731-copie-1.JPG

  Un dernier cliché pour la route, car il n'est nulle compagnie qui ne se quitte, et que pantelant je m'affaisse..IMGP0727 

Dans un dernier râle arraché à ma poitrine haletante, je dis merci à Armande pour son projet. Un swap impeccable, à la logistique sans heurt et au bien-fondé indéniable.

Maintenant, j'agonise...

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 18:21

ford.gifm'était recommandée par une librairie locale dont je tairai le nom... Ce petit polar sortait chez Folio Policier. Un sentiment de déjà-vu m'a étreint alors. Le titre? Peut-être.

 L'auteur Jeffrey Ford n'éveillait rien de précis non plus. Pourtant quelque part, quelque chose me turlupinait...

 

La médiathèque, lieu de culture s'il en est, éclaira ma lanterne. Le roman plébiscité par l'aimable critique du libraire était à l'origine estampillé SF et publié par Denoël dans la collection Lunes d'encre. Tout un programme non? Je tentais donc la visite de ce polar forcément atypique, puisque défiant la classification. J'en reviens, plutôt satisfait.

 

Dans l'Amérique de la Grande Dépression, Diego est un jeune clandestin mexicain travaillant sous la tutelle experte d'un faux spirite, véritable magicien de l'arnaque, auprès duquel il apprend les ficelles du métier. Fausses apparitions et ventriloques chevronnés, lampes trafiquées et trucs à gogo, tous les moyens sont bons. Les riches crédules font le jeu de nos orfèvres. Mais lors d'un travail de routine, le maître à penser de notre narrateur se targue d'avoir été visité par l'esprit d'une fillette défunte. La stupeur frappe de plein fouet Diego et son comparse Cleopatra, ancien lutteur de foire et désormais homme à tout faire. L'escroc tenterait-il de se racheter une conscience? Il semble bien décidé à résoudre le mystère et à faire toute la lumière sur cette bien sombre affaire. Les embûches sont pourtant légion. Le Ku Klux Klan, de mystérieux hommes de main, des savants fous comme de très riches mécènes ayant la prétention d'assainir la race blanche sous couvert de travaux scientifiques aux relents d'eugénisme...

 

Le roman ne mange pas de pain, mais il ne fait pas de miettes non plus, car on le dévore d'une traite. Il se lit comme un livre pour la jeunesse, et n'y voyez là aucune offense car les productions du genre sont à l'heure actuelle d'une grande qualité. L'écriture est simple mais onctueuse. On croise des personnages hauts en couleur auxquels on s'attache, les rebondissements sont réguliers, et le final est plaisant.

Un bouquin pour toute la famille somme toute...

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 09:25

Que je sois perdu,

Sombré, corps et biens,

Sous des flots iliens,

Où rien n'est ardu.

 

Silence au long cours,

Le vent suit, puis court,

Au gré de son cap,

Couteau qui ne coupe

 

Ni l'onde ni le sol,

Mais les unit, tel

L'oiseau à son aile,

D'élan à son vol.

 

Que je sois perdu,

Sombré corps et biens,

Sans un pavillon,

Veillant au dessus,

 

J'irai à mon quart,

Sans un seul navire,

A l'heure du retard,

Veiller sans rien dire.

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 18:38

mort-entre-autres.gifC'est signé Philip Kerr qui se remet à la Trilogie berlinoise. Du coup, on peut sans doute parler de quatuor...

 

C'est évidemment Bernie Gunther qui remet le couvert. Le privé revenu de tout. La montée puis l'apogée du nazisme. Le front russe, les camps, la chute du Reich, la dénazification et son ballet d'espions. Tout un programme quoi.

 

J'avais lu L'Eté de cristal, La Pâle figure, puis Un Requiem allemand. Je me suis quand même offert l'intégrale pour un noël quelconque. Pourtant, j'ai hésité longtemps devant ce dernier Kerr. Je songeais : bluff, oisiveté, coup publicitaire... Et puis la curiosité a pris le dessus malgré tout.

 

Je l'avoue, Gunther : c'est un privé comme je les aime. Cynique car lucide, dur car éprouvé, obstiné et débrouillard mais parfois démuni face à la noirceur du monde. Il est romantique, il est dur au mal, il est le témoin lucide de l'horreur et de la vicissitude. Il est cabossé mais toujours vaillant. Il louvoie entre les allégeances et les balles de Mauser. Qui plus est, les archives regorgent de faits que Kerr place entre trois intrigues et deux génocides, et ça en jette.

 

Nous sommes désormais en 1949, Bernie est passé sous tous les radars. Il végète dans un hôtel désert avec vue sur Dachau, et surprise, les touristes sont rares. Sa femme agonise dans un hospice quelconque. La vie est belle. Pour se refaire une santé, il décide de se remettre sur le marché des privés. Filatures en tous genres et avis de recherche étant monnaie courante, il espère se remettre en fonds et s'occuper l'esprit. Frau Warzok veut s'assurer du décès de son mari avant de se remarier dans les règles de l'art catholique. Et que ses formes soient beaucoup plus aérodynamiques que celles du fût de la Grosse Bertha ne gêne en rien notre fin limier. Herr Warzok est un criminel de guerre en fuite et aux dernières nouvelles, l'Argentine lui tendait les bras. Entre nazis en cavale et juifs chasseurs de scalps allemands, notre Bernie a fort à faire. Tant et si bien qu'après un passage à tabac carabiné, il se voit contraint à un repos forcé dans un chalet isolé chez un très sympathique médecin. Et le piège se referme bientôt...

 

La suite n'est pas dans le prochain épisode mais dans le bouquin. C'est bien sûr cynique et l'histoire n'est pas tendre. Ca, c'est un euphémisme. C'est aussi bourré de métaphores et de comparaisons fleuries. Kerr donne à ces figures de style ses lettres de noblesse. Il en met à toutes les sauces et à tous les étages . Il compare et métaphore plus et mieux qu'un homme politique ne ment, qu'un lapin sous Viagra ne copule, ou qu'un russe ne boit de vodkas lorsque l'hiver et la crise l'encerclent. Il est à la comparaison ce que Stakhanov fut à la métallurgie ou Barbelivien à la médiocrité chantée. Un maître. Que dis-je, une icône.

 

 Je m'emballe bien sûr, mais il y a de la vérité dans chaque légende, alors... 

C'est pour moi un bon Bernie que nous avons là. Et pas seulement un jet de promo. Je m'étais attaché à ce personnage, je suis heureux de le retrouver tel qu'il était, malgré les coups, les bosses et les années. Ceux qui ont aimé la Trilogie devraient donc s'y retrouver. Pour les autres, une seule solution, acheter les trois autres. 

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 18:09

preuve de sangde Thomas H. Cook est le second roman de l'auteur que je chronique. J'aime creuser un peu, au risque de m'embourber ou d'insister lourdement lorsque j'aime ce que je découvre. Et bien, or donc, Cook est un chef. Hi, hi.

 

Son héros, Kinley est au serial killer ce que Bellemard est au télé-achat, un maître. Personnage singulier que ce Kinley. Obsessionnel, solitaire à l'extrème, il poursuit de sa pathologique curiosité ces monstres dont les légendes urbaines sont faites. Si dieu est dans les détails, le diable aussi. Tout entier voué à la résolution d'on ne sait quel morbide mystère, notre écrivain se voue corps et âme à la tâche. Orphelin de père et de mère, lorsque sa grand-mère décède et que l'on enterre son unique ami, Kinley retourne dans la ville de son enfance pour un ultime au-revoir. Mais il ne peut résister au mystère. Une vieille affaire de meurtre des années cinquante lui tend les bras, quelques dossiers, deux ou trois indices...

 

 La curiosité est un bien vilain défaut, mais l'ignorance est une maladie qui se soigne. Kinley est prêt à payer le prix qu'il faudra pour se faire. L'écriture est précise, sèche et le personnage de Kinley assez intriguant. Au prise avec ce besoin pathologique de savoir et cet étrange penchant pour le macabre, l'écrivain nous entraîne vers le dénouement grâce aux étranges circonvolutions de son raisonnement et la solitude implacable de son existence.

 

 L'ambiance vieux sud rural et les minutes du procès donnent de plus au livre une dynamique agréable. C'est pas à pas que l'on suit Kinley dans son investigation, puis vers la résolution de ce meurtre autour duquel tourne tout gravite.

 

Car :

 

<Les motivations les plus profondes de tous les individus sont aussi celles qui ont trait au meurtre. Elles sont enfouies sous ces contingences de l'existence, là où les pulsions les plus archaïques règnent toujours. Par essence, le meurtre est l'affirmation répétée selon laquelle l'autre est un obstacle qu'il est permis de supprimer. Ce qui suit est la revendication la plus extrème et présomptueuse qu'une vie puisse infliger à l'intégrité d'une autre.

  

A une époque où la mort frappe à grande échelle, le mystère demeure le dernier bastion de l'individualisme romantique. Il met l'accent sur le fait qu'une vie, prise de manière illégitime, compte encore tellement dans l'univers de l'homme que le fait de ne pas arriver à découvrir comment et par qui cette vie a été ôtée contient tout ce que nous pouvons connître encore de la terreur romantique.

 

Dixit Kinley.

La quête de la vérité prend parfois des accents philosophiques et donnera à notre héros l'opportunité peut-être, de répondre à certaines questions qui le hantent.

 

Un bémol cependant, anecdotique sans doute, mais le final est abrupt, et finalement un peu brouillon. Cook prend le temps de nous dresser un beau portrait d'oiseau de nuit. Il plante le décor avec soin, et nous embarque très loin, pour ensuite tirer en deux pages toute la couverture à lui. L'argent ou le temps auront manqué. C'est dommage. Je m'en suis bien sûr remis, et vous incite à faire de même car Cook cuisine vraiment bien.

Et pour finir, malgré mon peu d'enthousiasme pour les citations, j'avais envie de vous faire partager ces quelques vers qui normalement ouvrent le roman:

 

La main qui agite la surface de la mare

Remue la vase; elle fait se lever le vent

Battre la voile de mon linceul.

Et je suis impuissant à dire à l'homme qui se

balance à une corde,

Combien de mon argile est pétri le bourreau.

                                                   Dylan Thomas.

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 18:01

biblio.jpgde Larry Beinhart est un polar intelligent et engagé. Voilà.

C'est peu dire, mais l'essentiel est pourtant là. Je songeais conclure dès lors. Mais qu'auriez-vous songé?

 

Le bouquin est une belle démonstration. Elle vaut son pesant de discours. Le propos est simple. Un bibliothécaire lambda fait des extras chez un riche, oh combien riche homme d'affaires, afin de classer ses archives avec toute l'efficacité possible.

 Mais ce riche, oh combien riche homme d'affaires traîne dans son sillage de bien dangereux requins, de la finance, de la politique, des services secrets... Par ailleurs, le président sortant, à quelques jours des élections, affronte une candidate, qui comme le dirait les Deschiens, est une jeune qui n'en veut. S'opposent alors deux conceptions de la politique, et, sur fond de guerre en Irak ou de manipulations médiatiques, l'affrontement prend de dangereuses proportions... Mais cela me rappelle que...

 

Et oui, des élections en Floride qui sentent le soufre, des chaînes de télévision qui ne couvrent pas de quoi dissimuler un nain de jardin, des financiers qui financent à tout va pour la sauvegarde de l'empire, et des complots terroristes qui n'en seraient pas. Où allons-nous ma bonne dame? Notre bibliothécaire n'en revient pas, il se croit au cinéma,  mais le voilà pourtant en cavale, talonné par les cerbères de la sécurité du territoire.

 

La réalité dépasse la fiction et l'art imite la vie. C'est bien entendu une parabole appuyée que nous allons suivre, et pas tout à fait un polar mitonné aux petits oignons. Il est salvateur de ne pas l'oublier. On pardonne allègrement de ce fait, quelques faiblesses de l'intrigue (la vieille copine qui s'avère être l'ex de..., ou la femme fatale qui)... 

 

Si la démonstration n'apporte pas d'eau au moulin des méfiants de l'audimat, ou des curieux du tronc cérébral, (après tout, nul besoin d'être Saint-Cyrien pour sentir que l'anguille sous la roche était de taille industrielle), il n'en demeure pas moins que cette représentation est pleine de force et d'élégance. Le style est clair, la construction équilibrée et l'écriture bien posée. L'impact est indéniable et c'est paradoxalement, peut-être grâce à son côté ludique. Lorsque le médicament est amer, on l'accommode, et certaines pilules doivent être avalées.

Venez donc découvrir Washington, ses paysages, ses institutions et ses jeux du cirque politiques. Si l'histoire comme disait l'autre, ne se répète pas mais bégaie, il est temps pour certains de consulter un orthophoniste avant qu'il ne soit trop tard. C'est de santé publique dont nous parlons. Malgré un cynisme de circonstance, il est temps que la plume terrasse le lion. La vox populi se devra de frapper un jour ou l'autre.

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 18:39

Ils font tant de bruits,

Le silence a fuit.

Autour des maisons,

Le cri fait saison.

 

Un mur sous l'oreille,

Assis je recueille

Les mots d'une chanson,

Des mots sans un son.

 

Lézard au soleil,

A cuire sous le ciel,

Mon cuir, mes étoffes,

Les heures, et les strophes.

 

Ma paupière lourde,

Sous une pluie de feu,

Brûle des lambourdes

Derrière mes yeux. Eux,

 

Deux écus, vieil or,

Frappés au dehors,

Par le rouge tison

D'un jaune forgeron ;

 

Tracent des horizons,

Puis donnent au sommeil,

Lignes et hameçons.

Pêcheur sans pareil,

 

Filet dont les mailles

Capturent tous les noms.

Mais je suis bredouille,

Pas un seul poisson.

 

Je rentre au bercail,

Avec l'impression

Que certains détails

Me reviendront.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 18:08

epouvantail.jpgLe dernier pavé de Connelly vient de tomber dans la mare. Se faisant, il fit un plouf retentissant. Je me précipitai.

 

Or donc?

 

Un journaliste, Jack Mc Evoy, à douze jours de son renvoi du Times pour compression de personnel, hésite entre la colère et le découragement. Il opte pour  un dernier coup fumant. Formé à la vieille école, il tente le scoop qui dira bien haut ce qu'il pense tout bas.

 

Bing. Un jeune dealer noir est accusé du meurtre brutal d'une femme blanche. Le cynique journaliste y voit une occasion en or.

 

Bing à nouveau. Les aveux du gamin sont bidons.

 J'ai envie de dire re-bing, car lorsque notre super journaliste se met en chasse, il croisera Rachel Walling, séduisante agente du F.B.I. dont nous avions fait la connaissance dans Le Poète, et remontera la piste d'un psychopathe très méchant, très malin, et très fort en informatique.

 

Je dis même bingo, car s'il ne boucle pas l'article de sa vie, il retrouvera l'amour, la décence dont son licenciement le prive, et sauvera morale et justice ( si ça ne sent pas le déjà-vu à plein nez, j'offre un Mars, ou un Twix à mes éventuels lecteurs...).

 

Alors voilà pour le narratif. C'est peu reluisant à mon sens, mais je suis peut-être mauvaise langue. Pourtant, je suis un admirateur convaincu de Connelly. J'ai acheté tous ses livres en librairie, au prix fort. Pour défendre le petit commerce en bas de chez moi, parce que j'aime les polars, et parce que j'aime Connelly.

 

Première déception, pas de Hieronymus à l'horizon. Deuxième déconvenue, notre très cher auteur expédie en à peine cinquante pages la quasi totalité du boulot. On croise les gentils, les méchants, on sent venir le scoop, la femme est là, l'enquête, les indices et tutti quanti ou presque. C'est limite si le mot fin n'apparaît pas par inadvertance. Je grossis le trait bien sûr, mais pas la déception.

 

Ce roman aurait pu s'intituler le Poète deux, ou comment sans se fouler, prendre les mêmes et recommencer. Comme quoi, notre Epouvantail n'aura pas suffi à effrayer l'oiseau de mauvaise augure qui s'est posé sur l'arbre de ma chronique...

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 11:06

faute-a-pas-de-chance.jpgReacher est de retour. Il revient chez Seuil avec l'envie d'en découdre. Cette figure du polar américain est assez proche du chevalier sans peur et sans reproche. Avec quelques billets en poche et une brosse à dents pliable, il parcourt le pays en tous sens. Il bosse un peu, de quoi se maintenir à flot, a de grands coups de bougeotte, et enfin trouve la castagne, avec à chaque fois des casse-têtes tordus et des méchants sur-qualifiés.

 

Volant au secours de la veuve et de l'orphelin, de son pays ou de toute autre noble cause, Reacher, c'est l'Agence tous risques à lui tout seul. Il est malin comme Futé, costaud comme Barracuda, et fin stratège comme Hannibal.

 

Et puis ça rigole pas, il est capable d'entendre une balle se glisser dans un barillet à dix mètres, de dos et par temps de brume, il jongle avec les chiffres, parle un français convenable, pour deux mètres et cent kilos de machine à tuer, notre Reacher national c'est LA publicité pour super-héros. Je serais encore un gosse, j'aurais un poster de lui dans ma chambre.

 

Il revient donc. Un matin, il découvre que son compte en banque est créditeur de mille dollars de trop. Il imprime un relevé et s'apercoit que son excédent est de 1030 dollars exactement. Il en déduit donc que l'on cherche à lui transmettre un 10-30, code d'alerte militaire. Il s'arrache alors direction L.A rejoindre Neagley, ex- sergent ayant servi sous ses ordres au sein d'une unité d'enquêtes très spéciales. Il semble que d'anciens collaborateurs, rendus à la vie civile depuis des années, disparaissent ou décèdent dans de vilaines circonstances. Le premier était privé, le deuxième, responsable de sécurité pour une boîte d'armement. Les autres sont injoignables... Ca sent l'embrouille! 

 

On ne cherche pas des poux aux enquêteurs spéciaux. Une devise que Reacher va appliquer à la lettre, malgré l'âge, (et oui  même les supers-agents ont des heures de vol au compteur), une énigme bien tordue, les flics et des supers-vilains très malins, et très vilains.

 

Alors bon, c'est TRES gros, c'est TRES amerloque, genre les gentils c'est nous, les vilains c'est eux, et puis comme y a des terroristes, hein?...

Pour le reste on verra lundi, car la justice, c'est la vengeance du gagne-petit, quand on bosse pour les pros, on est pro jusqu'au bout, et on finit tout le monde.

 

Tous les persos sont tellement campés, que le sac de couchage est à bannir, on parle de monuments, inamovibles, gravés dans le roc et ciselés à l'acide.

 

Et cet opus n'est pas le meilleur. Le coup de l'hélico, les terroristes et tout ça, pour ceux qui suivent un poil Reacher, ça sent la redite, un retour de la vengeance deux, quoi.

 

Pour le reste, tout est à sa place, pas de question trop existentielle pour l'homme-Agence tous risques, malgré la crise de la quarantaine, il surgit au lever du soleil, mitraille tout ce qui fait de l'ombre à la justice, et se retire au coucher, seul et mystérieux. Chanterait-il "I'm a poor lonesome cowboy" dans sa barbe que cela ne m'étonnerait pas. Pourvu que ça dure.

 

 

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 19:23

canard-siffleur.jpgou la très officieuse recette du Canard Siffleur Mexicain...

 

Prenez un privé cinglé, défoncé la plupart du temps.

Deux vendeurs de poissons tropicaux, obèses et fans d'armes à feu,

un chef de gang type Hell's Angel,

un avocat boiteux, une mexicaine en cavale, une jeune maman en danger,

des révolutionnaires,

beaucoup de cocaïne,

deux puits de pétrole,

un postier porté sur la bouteille,

un gendarme cancéreux,

une intrigue aussi claire que du smog sous L.S.D.

Secouez le tout,

dans tous les sens,

encore une fois, pour être à l'ouest de tout, perdus sans boussole et fiers du résultat...

Avalez la mixture cul-sec.

 

Et hop, abracadabra ou viva Zapata.

Le soufflé ne se lève pas tant que ça. Bah, tant pis, j'aime le crumble. J'aime la bouillie, j'aime le n'importe quoi, et j'aime Crumley. J'ai peut-être tort, mais la vie parfois, semble aussi claire que du jus de boudin, et écrire comme dans de la purée de pois me donne envie de lire pour oublier la semoule, le grain ou l'ivraie. Qui est le plus fou lorsque rien n'a de sens? Celui qui s'acharne à l'ignorer, ou celui qui se perd en conjectures, bitures et déboires pour émousser les tranchants de cette sinistre conjoncture?

 

L'avenir ne nous le dira pas, mais certains mots, certaines lignes dans leurs mensonges, diront des vérités à ceux qui n'en ont pas.

Et toc. 

 

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Plusieurs cordes...

... A mon arc?

Mon beau-père, paix à son âme,  me disait souvent qu'un touche-à-tout,  n'était bon nulle part, mais mauvais en tout!

Ce bon sens,  un peu terre à terre m'a toujours fait sourire.

Pas forcement pour les raisons auxquelles l'instigateur du proverbe pouvait songer!

Le dilettantisme est une forme d'art que la morale méprise. Et bien, si se consacrer aux arts,  par pur et simple plaisir de la chose est un crime, sachez que je suis un criminel.

Je réflechissais à tout cela, car mon ouvrage informatique, s'il colporte honnêtement mon amour du polar, vous déroutera  peut-être  par ses vélléités poétiques.

Mea culpa mes amis. La faute m'en incombe, et je vais tenter de m'expliquer...

J'en reviens à cette superbe maxime à l'origine de ce texte, et,  j'ai envie de lui assener cette autre pépite du genre: Ne s'attendre à rien, c'est être prêt à tout!

C'est ainsi, avec cette toute orientale tournure d'esprit que j'ai conçu cet espace.
Je laisse aux mots, toute lattitude pour prendre la parole...

J'espère, bien sincèrement que vous apprécierez mon outrecuidance, et que mes errements ne vous lasseront pas! Ou alors, pas tout de suite!

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