...Car chez Belfond noir, revient John Sandford avec un nouveau Davenport: La proie cachée.
Son flic balafré et cavaleur, réputé fin stratège et amoral chasseur de criminels, parviendra t'il à nous faire oublier mariage, paternité et cinquantaine dans cette nouvelle aventure?
Hamlet vous dirait que telle est la question, mais je ne suis pas prince, et nous ne sommes pas au Danemark. Je vous dirai donc, que pour les forts en thème, la série de Sandford se décline sur plus d'une dizaine de polars dont deux raretés, que la rupture de stock a fauché il y a quinze ans déjà...
Souvenons-nous mes frères du Jeu du chien-loup, et d'Une proie en hiver.
Parus chez Belfond au milieu des années 90, on les avait payé en francs, et ils valaient moins de cent balles... Pour les nostalgiques, la pause larme, c'est maintenant.
Pour en fenir au fait, s'il y en a un , une anecdote...
Pour dégotter ces oiseaux rares, à mes débuts sur le net,( l'été dernier), je furetais sur les sites de recherche de livres d'occasion. Etiquettes et appellations variaient, mais le but semblait être de subvenir à tous les besoins du collectionneur.
Les frontispices de ces sites clamaient leur amour du livre, et des libraires en ligne n'attendaient que ma venue se débarasser à prix coûtant de leur trop-plein de raretés!
Je dénichai avec célérité mes deux polars sur un site dont je tairai le nom et dont le libraire restera anonyme. Pour la modique somme de 120 euros, frais de port compris, tout de même, on s'engageait à me livrer rapidement.
Après vérification,( j'emailai le gracieux professionnel), j'eu la triste confirmation que cela n'était pas une erreur d'écriture. On me fît même la grâce d'un docte rappel. Le voici: un ouvrage, ne peut QUE prendre de la valeur...
Je pris donc... Congé!
Je me connectai alors, sur un site d'amateurs frustres et pas du tout professionnels, et me procurai les deux bouquins pour moins de 30 euros (le tout). La morale de l'histoire, c'est que l'on peut être passionné sans être aveugle. Et si je suis un grand amateur de Sandford, j'ai tous ces polars, je ne m'avancerai pas à vous clamer qu'il est le plus grand, le plus beau et le plus merveilleux écrivain de ce siècle.
Non, c'est une voix, parmi d'autres, et si j'apprecie tant sa compagnie, c'est que son héros n'est pas un parangon de vertu, ses personnages secondaires sont fouillés et ses intrigues bien menées. Lorsque des flics se gourrent, des gens meurent, et les situations banales, le demeurent. Le oups, on s'est gourré, ou les jours de rien, sont évoqués précisement. Dans ce décor des cités jumelles de Saint-Paul et Minneapolis riche et bien campé , s'affrontent aussi politique et télévision. C'est le show à l'américaine, mais c'est cynique et plutôt réussi.
Alors, tentez donc un Sandford, ils sont (presque) tous disponibles en Pocket, et presque tous agréables à lire!